Le concept est tout sauf nouveau. Les Égyptiens fabriquaient déjà des boulettes de terre remplies de graines mellifères pour revégétaliser les abords du Nil après les crues. Et l’un des pères de la permaculture, le Japonais Masanobu Fukuoka, a également mis en avant ce procédé. Sans oublier l’exemple de la ville de Detroit, aux États-Unis, où les anciennes zones d’activité de General Motors ont ainsi été refleuries.
Pour Rémi Bagur, entrepreneur de Martigues et cofondateur du réseau d’entreprises Oxygène+, c’était à l’évidence la bonne solution pour reboiser les secteurs des Bouches-du-Rhône dévastés par les incendies. Les seed bombes sont en effet des boules à base d’argile et de variétés de graines qui, en plus d’apporter de la diversité, sont naturellement plus résistantes au feu et permettent de reboiser ou refleurir les zones dévastées. Il suffit juste d’en « bombarder » le sol pour végétaliser facilement des espaces urbains inhospitaliers ou des plaines dégradées. L’an dernier, quelque 50 000 de ces petites bombes ont ainsi été fabriquées artisanalement et bénévolement, avec notamment la participation de deux foyers pour handicapés du groupe La Chrysalide (Aiguebelle à Istres et Louis Philibert au Puy-Sainte-Réparade).
Où se procurer ces fameuses « seed bombes » ? Il faut passer commande sur la page Helloasso d’Oxygène+ où elles sont proposées au tarif de 5 euros la boîte de 6 (mellifères ou forestières). À récupérer ensuite dans l’un ou l’autre des points de vente relais. Puis à utiliser à bon escient, sans oublier de photographier le geste puis le résultat.
L’argent récolté profitera aux programmes de reforestation locaux et au projet « Éco-centre », une structure écologique d’avenir ouverte à tous, qui aura pour vocation d’offrir une vision concrète des alternatives écologiques dans tous les secteur (BTP, énergie, technologie, alimentation, permaculture, gestion des ressources, gestion des déchets…)♦