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« Une école de qualité, égalitaire, basée sur la transparence et la concertation »

Par Marie Le Marois, le 19 février 2020

Journaliste

[Aux urnes] #4 Cécile Baron, 40 ans, chercheuse au CNRS en biomécanique et membre du Collectif des écoles de Marseille (CeM) qui rassemble parents, agents territoriaux et enseignants des écoles maternelles et élémentaires.

 

cecile-baron-ecole-marseilleSon état des lieux : « Notre école publique est loin d’être égalitaire, de qualité et avec une gestion transparente. Les 118 établissements qui ont répondu à notre enquête ont renforcé l’idée que l’école était en difficulté, mal gérée et surtout qu’il existait un vrai problème de sécurité sur le bâti auquel s’ajoute la vétusté du mobilier et un taux d’encadrement insuffisant. Marseille est en effet la ville qui a le plus faible taux d’agents municipaux par école. Quand les absences ne sont pas remplacées, c’est encore plus problématique. Il arrive parfois que des agents municipaux se retrouvent seuls avec 90 enfants pendant le temps cantine ! Ils se disent « maltraitants » malgré eux ».

 

Ses 100 premiers jours à la mairie : « Mon premier gros chantier sera de créer une Commission Ecoles & Transparence pour tout remettre à plat et partir sur des bases saines. Le budget sera consultable par tous les usagers, la subvention accordée aux écoles privées ne dépassera pas le minimum légal.

Je lancerai un plan pluriannuel de rénovation et de construction des écoles. Je me baserai sur les audits déjà réalisés, qui seront complétés et actualisés, et auxquels j’associerai un diagnostic des usagers (directeur, instituteurs, parents…). Je mettrai, alors tout le monde autour de la table pour trouver des solutions sur-mesure. Il faut arrêter de considérer que cette problématique n’est qu’une affaire d’experts. Pour la construction des écoles, j’estimerai d’abord le patrimoine de la mairie pour l’utiliser au mieux et combler le manque dans certains quartiers – comme  le 4e/5e – Les bâtiments qui n’ont plus vocation à être des écoles, on pourrait les transformer en bibliothèques ou en centres culturels.

Je réorganiserai les services municipaux pour l’entretien et la maintenance en partenariat avec les acteurs de l’école. Je recruterai davantage d’agents municipaux sur des emplois stables.

Je reviendrai à la municipalisation des cantines scolaires à la fin du contrat avec Sodexo en 2025. En attendant, je leur demanderai de resectoriser les cuisines pour qu’il y en ait dans plusieurs quartiers et non qu’une à Pont-de-Vivaux. Cela permettra de créer du lien entre ceux qui préparent les repas et ceux qui les servent, et de développer les produits de saison des plateformes paysannes.

Enfin, je ferai en sorte que tous les enfants soient scolarisés, quelle que soit leur situation (enfant réfugié, en situation d’handicap..), en leur garantissant les structures et le personnel nécessaires pour de bonnes conditions d’accueil.

Pour toutes ces mesures, si on me rétorque que la ville n’a pas assez d’argent, je répondrai par la négative : nous avons chiffré avec le collectif notre programme, il est réalisable. C’est juste une volonté politique »♦