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Et si Marseille accueillait un futur acteur majeur de l’environnement en Méditerranée ?  

Par Olivier Martocq, le 5 mai 2021

Journaliste

@ Neede Méditerranée

[bref] « Dans l’histoire, l’Homme a très tôt compris la nécessité de créer des lieux emblématiques pour mobiliser, montrer, éduquer, partager, raconter. Il a ainsi bâti des temples, mémoriaux, écoles, théâtres, musées. Il est de notre responsabilité aujourd’hui de créer un lieu dédié à la protection de l’environnement qui soit à la hauteur du défi auquel nous devons faire face ». Cyprien Fonvielle, Président et Cofondateur de Neede Méditerranée.

 

La Méditerranée pour se réinventer

Commencer un article par une citation peut paraître incongru, mais quand il s’agit de concept mieux vaut ne pas dénaturer l’idée fondatrice : un projet d’envergure européenne dédié à la protection de l’environnement et de la biodiversité du bassin méditerranéen.

La base du métier de journaliste c’est la rencontre. Quand vous traitez l’actualité, il y a des sujets, des combats, des personnes qui vous interpellent plus que d’autres. Certains vous donnent même envie de vous impliquer. La déontologie impose de ne pas chercher à en tirer un profit personnel et, me concernant, d’intervenir à visage découvert. En toute transparence. Cette introduction parce que je fais partie de ceux, nombreux, qui se battent pour trouver un lieu d’implantation à Neede Méditerranée, qui signe aujourd’hui un partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille Provence.

 

 

C’est quoi NEEDE Méditerranée ?

D’abord un constat : le dérèglement climatique est enclenché, l’érosion rapide de la biodiversité constatée, les dix prochaines années seront, de l’avis des scientifiques, cruciales pour l’avenir de l’Humanité. Partout la jeunesse se mobilise, questionne, interpelle, s’indigne. Partout, des collectifs se créent. La Méditerranée fait incontestablement partie des écosystèmes les plus menacés à court terme. La prise de conscience est générale. Il suffit de taper « environnement Méditerranée » sur Google pour que le moteur de recherche affiche en moins d’une seconde 20,4 millions de résultats. En pratiquant la méthode de l’entonnoir et en rajoutant un mot clé comme association, 7,17 millions de propositions apparaissent. Avec le mot associé fondation, on tombe à 2,82 millions. Avec ONG, à 737 000. Ces chiffres illustrent qu’en matière de défense de l’environnement, sur le bassin méditerranéen il y a pléthore d’acteurs.

« Nous faire bouger tous collectivement, c’est bien là que se situe la clef. Non pas dans l’énumération des politiques publiques ou des actions menées en faveur du climat, mais dans notre capacité à sensibiliser et convaincre pour mettre en mouvement le collectif », martèle Cyprien Fonvielle depuis deux ans. D’où la nécessité d’un lieu fédérateur et emblématique.

 

Un lieu symbolique pour mobiliser et agir

Pour résumer la situation à date : le patronat pousse un projet environnemental de portée internationale, soutenu par le ministère de la Transition écologique, qui cherche à s’implanter à Marseille. Ce n’est pas une question d’argent, les financements sont trouvés. Ils émanent de l’Europe, de l’État, des collectivités territoriales et du privé. Reste à trouver les 8 000 m2 qui permettront de combiner plusieurs dispositifs. Car la structure conceptualisée par Dinesh Teeluck, cofondateur et directeur de la stratégie Neede Méditerranée, aura plusieurs missions.

Sensibilisation, grâce à un parcours muséographique ludo-pédagogique, des animations scientifiques et des ateliers pédagogiques. Recherche et formation, par l’implantation d’un Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR), d’un CFA de la Transition écologique et d’une éco-pépinière d’entreprises. Accompagnement de projets de terrain et des porteurs de projets. Déploiement d’actions concrètes avec l’appui des secteurs privés et publics notamment par la création d’une pépinière destinée au reboisement, la réimplantation d’espèces végétales ou la protection de l’écosystème marin. L’association Entrepreneurs pour la planète pourrait s’y implanter pour marquer l’intérêt de la communauté des patrons. Ce qui nous renvoie à la signature de ce jour au Palais de la bourse de Marseille ! ♦