Pas aventuriers, les armateurs ?
[Au fait !] À moins de 140 jours des échéances réglementaires, la chasse au Nox (oxydes d’azote) et au Sox (oxydes de soufre) reste un défi pour les armateurs.
[Au fait !] À moins de 140 jours des échéances réglementaires, la chasse au Nox (oxydes d’azote) et au Sox (oxydes de soufre) reste un défi pour les armateurs.
Que faire des milliers de bateaux de plaisance qui ne peuvent plus naviguer ? Datant des années 60, la plupart ne valent plus grand chose avec leur coque en polyester et la démolition coûte cher. La Team Sardine a trouvé une belle idée pour leur donner une seconde vie en les transformant en hébergement à terre.
À deux mois de l’entrée en vigueur du règlement européen qui rend obligatoire le recyclage des navires en fin de vie dans l’UE, les questions fusent. L’Europe est-elle en mesure de relancer une industrie disparue ? Les armateurs sont-ils prêts à « payer » le prix fort pour verdir leur démolition ?
Une terrasse sur pilotis et, dessus, posée, sans quille, une coque de bateau, étincelante. J’ai d’abord cru à un caprice de bobo en voyant cette installation lors d’une fête à Nantes. Mais c’est l’idée d’une entreprise de l’ESS nantaise, Bathô : donner une seconde vie aux bateaux en polyester, compliqués à recycler.
À l’approche d’échéances réglementaires qui fixent la teneur en soufre des carburants marins à 0,5 % sur toutes les mers du monde, les armateurs envoient des signaux contradictoires. Valses-tergiversations, atermoiements et volte-face traduisent la fébrilité à l’heure des choix techniques. La solution gaz naturel, souvent brandie ces temps-ci comme le carburant vertueux, ne coche pas non plus toutes les cases.
L’équation est malaisée : comment raccrocher un festival durant lequel on va dépecer pas mal de poulpe à une action militante pour la préservation de l’espèce. ? De tentacule en ventouse, des éléments de réponse ont émergé.