Fermer

Carboniq, un jeu pour s’amuser en parlant climat

Par Maëva Danton, le 28 mai 2021

Journaliste

[bref] Spécialiste des jeux à message, l’association L’Eclap vient de lancer Carboniq, un jeu de société sur le thème du climat, et plus précisément l’empreinte carbone. Pour en parler sans angoisse et mieux agir au quotidien. À précommander sur Ulule.

 

Il y a eu Moi c’est madame contre les attaques sexistes. Puis Planète déconnexion contre l’addiction aux écrans. Cette fois, c’est au dérèglement climatique que souhaite s’attaquer l’Eclap avec un tout nouveau jeu baptisé Carboniq.

« Ce projet est né de la rencontre avec deux ingénieurs formés au calcul de l’empreinte carbone. Ils ont fondé le Projet Celsius, un studio pédagogique spécialisé dans la transmission de savoir autour du changement climatique et de l’environnement », explique Axelle Gay, directrice de l’Eclap.

Ensemble, ils réfléchissent à une manière ludique d’aborder la question de l’empreinte carbone. Mais sans tomber dans la culpabilité ni dans l’angoisse. En découle un jeu coloré et riche en illustrations. Le but : reconstituer une année carbone en la rendant la moins impactante possible.

Au recto de chaque carte, visible, une action du quotidien. Au verso, caché, son impact en termes d’émissions carbone. Pour gagner les meilleures cartes, il faut réaliser les meilleures estimations, être capable de comparer l’envoi d’un mail avec pièce jointe à celle de l’utilisation d’un grille-pain au petit-déjeuner. Et pour apporter un peu de piquant, il est possible d’offrir à ses adversaires des bombes à carbone. Une Ferrari par exemple.

« À force d’y jouer, on se pose des questions, des débats se créent ». Et on a une meilleure idée de l’impact de nos actions au quotidien. Pour éventuellement changer ses habitudes.

 

 

jeu-societe-eclap-coco-velten-marseille-climat-carboneUne campagne sur Ulule pour un objectif de 300 préventes

Pour financer le lancement du jeu, une campagne a été lancée le 20 mai sur Ulule pour une durée d’un mois. Objectif : vendre 300 jeux. « Si on va au-delà, on pourra lancer la production et l’édition pour les librairies. On aimerait aussi mettre en place un système de jeu « suspendu ». Cela permettrait d’en faire bénéficier des établissements scolaires et des associations engagées pour le climat. Comme on l’avait fait pour Moi c’est madame ».

Ce jeu qui entraîne à riposter contre les attaques sexistes a connu un grand succès avec environ 7000 boîtes vendues. Ouvrant à l’association les portes de plusieurs librairies et magasins de jeux. « Ça a beaucoup marché à Noël et depuis janvier, on en vend régulièrement. Ce serait vraiment chouette si Carboniq pouvait suivre le même chemin ». ♦