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La Compagnie Fruitière soutient l’alimentation durable

Par Nathania Cahen, le 9 décembre 2022

Journaliste

© Julie Vandal

[au fait !] La Compagnie Fruitière, entreprise marseillaise leader dans la production et distribution de fruits et légumes en provenance d’Afrique, a plus de 80 ans. Son fonds de dotation vient, lui, de fêter ses 10 ans ! Un cap propice à la réflexion et à la (re)définition des objectifs.

3 questions à… Marie-Pierre Fabre, présidente du fonds de dotation de La Compagnie Fruitière et pharmacienne.

Longtemps la santé, surtout celle de vos employés des plantations, a été votre première préoccupation. Pourquoi choisir aujourd’hui de faire passer l’alimentation au premier plan ?
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Marie-Pierre Fabre, présidente du Fonds de dotation Compagnie Fruitière ©DR

« D’abord parce que c’est notre cœur de métier. Il y a une cohérence, des facilités, même si les actions décidées par le fonds sont distinctes de la vie de l’entreprise.

Pendant la crise du Covid, nous avons pris conscience que l’alimentation était devenue une urgence vitale, elle aussi ! Et pas seulement sur d’autres continents, à Marseille, sous nos yeux – j’en parle d’autant mieux que je suis pharmacienne dans une officine voisine de la cité Félix Pyat. Nous avions alors coopéré avec la Banque alimentaire du 13, en fournissant des bananes notamment.

Je n’ai pas oublié pas les cours d’économie du lycée : une entreprise est une personne morale… donc douée de conscience ! »

 

Concrètement, vous accompagnez qui et de quelle manière ?
La Compagnie Fruitière au chevet de l'alimentation durable 1
La Compagnie Fruitière compte 20 000 employés en Afrique ©DR

« Nous sommes un fonds distributif, qui accompagne des associations et ONG. Nous réalisons notre propre sourcing pour sélectionner des initiatives qui résonnent avec nos valeurs. Lors du dernier comité de sélection – qui comprend des salariés de notre groupe – nous avions retenu les projets portés par Le Talus, L’École Comestible et l’Armée du Salut. La sensibilisation, notamment, nous tient à cœur. Nous nous réunirons de nouveau en juin pour décider avec lesquels poursuivre, quels autres projets soutenir éventuellement… Les enveloppes allouées vont de 5000 à 150 000 euros.

Nous sommes également présents en Afrique, au côté d’Agrisud en Côte d’Ivoire, d’Entrepreneurs du Monde et du Comité français de solidarité internationale au Sénégal. »

La culture était un axe fort de votre action. Elle disparaît ?

« Non, la culture m’est chère et constitue un cas un peu à part. Et elle peut faire écho à nos engagements en faveur de l’alimentation. Dans le cadre de la programmation Africa2020 nous avions ainsi convié à la Friche Belle de Mai l’artiste nigérian Emeka Ogboh qui avait travaillé, entre autres sur le parcours des aliments, de la matière première à nos assiettes.

En 2023, une résidence d’artiste se tiendra sur nos plantations du Cameroun – deux mois d’immersion pour s’inspirer, travailler, ramener des idées voire même des œuvres. Nous venons de choisir l’artiste lauréat : le plasticien Jean-Baptiste Janisset. Un choix conditionné à sa capacité à interagir avec les travailleurs des plantations mais aussi son envie d’intégrer la culture locale dans son projet. » ♦