Mars s’achève et avec lui le mois du vrac. En quelques années, la pratique s’est démocratisée en France. Derrière ces nouveaux usages, une association fédère les acteurs. Son nom : Réseau Vrac tout simplement. À sa tête, Célia Rennesson, 38 ans. Cette ex-responsable innovation d‘un grand groupe américain a fait le pari de consommer autrement et d’embarquer avec elle une partie de la population.
Acheter 100 grammes de quinoa, ou remplir un petit sachet d’amandes pour l’apéro du soir : aujourd’hui, dans bien des familles françaises, le geste est devenu un réflexe. Mais il y a dix ans, c’était encore un combat. C’est justement en 2013 que Célia Rennesson va avoir le déclic du vrac. Elle fait partie des pionnières en France, mais ne le sait pas encore.
Quand on lui demande quand et pourquoi elle s’est lancée dans l’aventure du vrac, la réponse fuse. Précise, directe et inattendue : « Je regardais un reportage télé à 22h après l’Envoyé Spécial du jeudi sur France 2. Le documentaire portait sur le parcours de la papesse du zéro déchet, Béa Johnson. Cette Française qui est partie vivre aux États-Unis a pris conscience que sa famille produisait beaucoup trop de déchets et s’est lancée le défi de les réduire. À ce moment-là, ça a beaucoup résonné en moi et je me suis dit que c’était une étape supplémentaire à accomplir dans ma vie personnelle »