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Un média sur les métiers de la transition écologique

Par Maëva Danton, le 11 décembre 2021

Journaliste

@Les Pépites vertes

[bref] Alors qu’elle travaille pour Change now, Claire Pétreault est régulièrement sollicitée par de jeunes actifs qui se demandent comment exercer un métier de la transition écologique. C’est pour leur répondre qu’elle fonde Les Pépites vertes, un média qui met en valeur tous ceux qui œuvrent dans l’ombre pour changer le monde.

 

Ils ne sont pas fondateurs de startup, ni dirigeants d’ONG, ni militants politiques mais, à leur échelle, ils sont eux aussi acteurs de la transition écologique. Pas au gré de grands discours étalés dans la presse. Ni même par une innovation retentissante… Mais chaque jour, par des actes très concrets, ils contribuent, à changer la trajectoire de l’Humanité. Ce peut être ce boulanger qui choisit de s’approvisionner en circuit court. Le chargé de projet d’une petite association qui lutte contre les décharges sauvages. Un commercial qui fait la promotion de produits écologiques. Ou encore le responsable développement durable d’un grand groupe …

 

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Claire Pétreault, fondatrice des Pépites vertes @FISHEYE / LES NAPOLEONS

La preuve par l’exemple

Ces figures de l’ombre, le média Pépite Vertes, fondé en 2020, tente de les mettre en lumière. À l’origine, Claire Pétreault. La jeune femme a aussi travaillé au service de la transition écologique. Pour La Ruche qui dit oui puis pour Change now, comme chargée de communication. Identifiée par son entourage comme une personne capable de trouver du travail dans ce secteur, elle est fréquemment sollicitée pour des conseils. « Les gens veulent être acteurs mais ils ne savent pas où ils pourront être le plus utiles, explique-t-elle. Faut-il plutôt aller dans un grand groupe ? Une startup ? Dans le privé ? Dans le public ? Ils sont traversés par des questionnements existentiels vertigineux. Je leur réponds qu’il n’y a pas de rationalité. Il faut se demander ce qu’on aime faire, dans quoi on est fort, dans quel écosystème on est à l’aise. Puis on essaie. Et si ça ne marche pas, on change ».

Lire aussi : Faire des entreprises le bras armé de la transition écologique

 

Et qui de mieux pour le prouver que les personnes qui travaillent justement au service de cette transition écologique ? Le site des Pépites vertes met chaque semaine en lumière le parcours d’une personne, appelée pépite. Que ce soit au travers d’un article ou d’une vidéo. Les profils sont variés. Tant en matière d’âge que de secteur ou de niveau d’études. Une manière de montrer que tout le monde a sa place. Sa graine à semer.

 

Se déployer

À ce jour, environ 8 000 personnes suivent le projet sur les réseaux sociaux (Instagram, Youtube, Linkedin). Et Claire Pétreault s’appuie sur une communauté d’une dizaine de bénévoles. Devraient s’y ajouter deux stagiaires l’an prochain, grâce à l’argent collecté par les adhésions au Club des Pépites Vertes. Un club réunissant 70 jeunes actifs exerçant un métier avec des sujets de transition écologique. « Nous nous réunissons tous les mois pour se former à plusieurs expertises ».

En 2022, le projet entend se structurer et se professionnaliser, tout en se déployant sur l’ensemble de l’Hexagone. Jusqu’alors fortement porté par sa fondatrice, il a vocation à être dé-personnifié. Pour appartenir un peu plus à chacun.