Consacrés au slow-tourisme, les Guides Tao nous proposent de découvrir autrement les territoires, en France comme ailleurs. En charge du développement économique de la maison d’édition Viatao, Nicolas Breton nous interroge, à l’approche des vacances d’été.
Les scientifiques alertent depuis de nombreuses années. Et, récemment, le rapport du Giec l’a rappelé : pour limiter le réchauffement à + 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, comme la communauté internationale s’y est engagée à Paris en 2015, les nations ont à s’adapter aux effets toujours plus flagrants du dérèglement climatique. Tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Or, les émissions du secteur touristique se sont élevées, en 2018, à 118 millions de tonnes de CO2 (cela équivaut à la part de GES de 11 millions de Français en un an, d’après l’Ademe). En tout, le tourisme en France représente 11% des émissions de gaz à effet de serre – dont près de 70% du total sont dus aux simples trajets. Et cette proportion, élevée, ne prend en compte que ce qui est émis sur le sol français. Pas ce qui touche l’étranger, très impacté, également.

« Chaque année, de plus en plus de touristes visitent le monde. Cet afflux croissant a des conséquences terribles pour des centaines de lieux, jusqu’ici encore préservés de toute présence humaine », souligne Nicolas Breton. Le responsable des partenariats et du développement commercial pour les Guides Tao poursuit : « Des écosystèmes vont être de plus en plus bouleversés, des espèces menacées, des sanctuaires naturels détruits. »
Des établissements « bons » pour le territoire