Un chacal doré a été aperçu pour la première fois en Provence, immortalisé par une caméra installée dans un écoduc. Ce tunnel creusé sous l’autoroute permet aux animaux sauvages de la traverser en toute sécurité. Ce type d’ouvrage est désormais obligatoire lors de la construction d’infrastructures rompant la continuité des territoires.

Un œil non averti l’aurait pris pour un renard. Mais les experts de la Ligue de Protection des Animaux (LPO) sont formels : c’est bien un chacal doré qui a été repéré par deux fois en novembre et décembre 2020 dans les environs de Salon-de-Provence. Un fait suffisamment inédit pour le souligner : la présence de l’animal n’avait jusque-là jamais été détectée dans la région. « Et on ne s’attendait pas forcément à le voir dans le secteur ! », confie Aurélie Johanet, chargée de programmes Biodiversité Bouches-du-Rhône à la LPO Paca. « Alors qu’il était historiquement cantonné aux Balkans, il étend progressivement son aire de répartition en Europe. Il a été aperçu pour la première fois en France en 2017, en Haute-Savoie ». Après la Provence, c’est dans les Deux-Sèvres qu’il s’est montré. Impossible néanmoins de dire pour le moment s’il s’agit d’un ou de différents individus (bonus).

Un millier de passages sur le réseau Vinci
On doit la découverte de ce chacal doré à une caméra. L’appareil – appelé piège photographique – a été posé dans l’écoduc qui passe sous l’autoroute A7.
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