[bref] Du 28 juin au 22 septembre se déroule la 28e édition du Ciné Plein-Air Marseille qui offre 35 séances gratuites dans différents lieux de la ville. Cette année, les écrans investissent la Citadelle de Marseille, la place Jean Jaurès et reviennent sur la place du Refuge au Panier – lieu originel de la manifestation. Interview de Lucie Taurines, directrice des Écrans du Sud, association organisatrice de ce festival ouvert à tous.
Quelle est la particularité de cette édition ?
Lucie Taurines : « C’est la première fois que nous collaborons avec le Festival de Marseille, avec toujours cette idée d’amener le public dans de lieux pas forcément ouverts au public. Ainsi, la 28eme édition s’ouvre à la Citadelle (le Fort d’Entrecasteaux) avec la projection de « Las Maravillas », documentaire de Christophe Haleb (Cie La Zouze) ».
Et le fil conducteur de ce festival ?
Lucie Taurines : « Des films de qualité, mais accessibles : ils s’adressent à tout public et à toutes catégories d’âge. Des films qui font sens et créent du lien social. Enfin, des films qui pour certains sont en lien avec les espaces ou musées que nous investissons.
Par exemple, nous projetons Yves Saint-Laurent au Mucem, où se tient en ce moment l’exposition Fashion Folklore.
Est-ce un événement responsable ?
L.T : « Le bilan carbone d’un festival est dû au transport des artistes. Là, il n’y en a pas. Pour le public, on facilite les déplacements avec un système de covoiturage. Concernant la gestion des déchets, des poubelles de tri seront mises à disposition par la majorité des lieux et des panneaux rappelleront aux spectateurs de trier utile ».
Quelles sont vos attentes ?
L.T : « Cet événement populaire permet de vivre un vrai moment de partage et pour certains spectateurs de découvrir pour la première fois le 7ème art. Nous tenons à ce qu’ils vivent une vraie émotion, des sensations uniques qui leur serviront de marqueur toute leur vie. Nous souhaitons également que ce festival mélange les gens issus de milieux différents, raison pour laquelle les séances se déroulent dans 25 lieux distincts : Mucem, théâtre Silvain, parcs et jardins de la ville, centre sociaux, etc.
On sort de l’entre-soi, on se mélange. Pour nous, une projection réussie est une séance qui sait accueillir les gens du quartier et ceux d’ailleurs. Notre affiche – la caméra retournée sur le public – montre bien cette diversité. Ce qu’on défend depuis presque 30 ans ».♦