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« Faire pousser des fermes » 

Par Marie Le Marois, le 2 mars 2020

Journaliste

[Aux urnes] #10 Joël Guitard est bénévole à Terre de liens. Ce mouvement vise à préserver les terres agricoles, faciliter l’accès des paysans à la terre et développer l’agriculture biologique et paysanne. Ce cadre retraité est également épargnant solidaire de la foncière Terre de Liens (liste des fermes soutenues dans la région ici).

 

« Faire pousser des fermes » Son état des lieux : « La situation est préoccupante dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur : sur le littoral, les terres destinées à l’agriculture dans certaines communes auront bientôt complètement disparu. Partout ailleurs, la concurrence est vive avec le développement d’activités touristiques, de résidences secondaires et de Zones Industrielles/Zones d’Activités. Les terres agricoles deviennent alors une simple variable d’ajustement : elles sont la dernière roue du carrosse pour certaines municipalités. En périurbain, la pression foncière est telle qu’il est de plus en plus difficile de conserver ou d’acquérir du foncier agricole ».

 

Ses 100 premiers jours à la mairie : « Je mettrai tous les acteurs concernés par l’usage de ce « bien commun » qu’est la terre autour de la table pour construire les projets : direction de l’urbanisme, de l’agriculture, du développement durable, de l’éducation et de la culture.

Je veillerai à mettre en oeuvre tous les dispositifs disponibles pour préserver les terres agricoles ZAP (Zone Agricole protégée). Notamment le droit de préemption et la modification du Plan Local d’Urbanisme. À Gignac-La-Nerthe, par exemple, le maire a sanctuarisé plusieurs hectares prévus comme zone constructible par son prédécesseur. Et il va transformer les corps de ferme en lieu pédagogique et restaurant bio (NDLR : projet GardenLab).

Je sensibiliserai aussi la population à l’importance d’avoir des terres agricoles de proximité, une ressource inestimable qui n’est pas inépuisable.

Le potentiel de production alimentaire et d’agriculture bio de notre région est réel. En parallèle, le besoin de nourrir la population locale augmente. Il est urgent d’agir ». ♦