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À Porquerolles, l’insertion par l’arboriculture fait ses preuves

Par Nathania Cahen, le 19 août 2020

Journaliste

Photo Sauvegarde des forêts varoises

[au fait !] Il y a un an, nous vous parlions de COPAINS, COllections PAtrimoine INSertion, programme d’insertion par le maraîchage et l’arboriculture mis en place sur la plus grande des trois îles d’Or. Quelles nouvelles ?

Ce projet porté par l’association Sauvegarde des forêts varoises poursuit sa floraison : toutes les activités sont pérennisées, voire développées comme la transformation des récoltes. « Une personne a été recrutée sur place pour y transformer les produits qui étaient jusqu’alors confiés au laboratoire du Parc national de Port-Cros », indique la directrice, Agnès Aujard. Le laboratoire de transformation se trouve donc au cœur des parcelles, pour la fraîcheur des fruits mais aussi pour réduire l’impact écologique de transport.

Bocaux et confitures confectionnés avec les cultures de COPAINS constituent désormais la jolie collection Les jardins de Porquerolles : quelque 7000 pots commercialisés depuis un an, écoulés dans les commerces et épiceries de la région, mais également via une boutique en ligne. Moutarde et chutney de figues, coulis de tomates, confit d’oignons, confitures de fraises, mandarines ou mûres. « Pour le moment, c’est encore le personnel administratif qui colle les étiquettes, sourit Agnès Aujard. Une personne dédiée à la logistique ne serait pas du luxe. Et il faut une bonne gestion de la commercialisation ».

À Porquerolles, l’insertion par l’arboriculture fait ses preuvesSur les 16 personnes en insertion (pour un contrat de six mois renouvelable une seule fois), une moitié veille sur l’entretien des arbustes de l’île – essentiellement oliviers, mûriers et figuiers – et leur renouvellement quand leur état le nécessite. Et l’autre est affectée au maraîchage. La vente des produits cultivés et récoltés a lieu sur l’île deux fois pas semaine, le mardi et le vendredi.

 

L’équilibre se profile

Le budget est resté sensiblement le même mais, bonne nouvelle, le déficit s’amenuise considérablement d’une année sur l’autre et l’équilibre est même envisageable pour l’exercice en cours. Pourtant la partie du budget abondée par le privé a baissé – les fondations Pierre et Vacances et L’Occitane poursuivent l’aventure mais le renfort d’un troisième soutien serait souhaitable. Trouver de nouveaux partenaires fait partie des prochaines tâches. L’idée de faire parrainer des arbres par des particuliers mûrit de son côté avec un projet de pack d’adoption.

Une autre bonne nouvelle ? Le confinement a rapproché l’équipe et les Porquerollais, bien contents de ne pas avoir à aller sur le continent pour trouver de bons légumes cultivés en bio. Et conquis par leur goût. ♦

 

COllections PAtrimoine INSertion, l’insertion par l’arboriculture