L’espèce humaine pourra-t-elle résister au changement climatique ? À Marseille, le Human Adaptation Institute se penche sur la question en explorant les facultés du corps à supporter les milieux les plus hostiles. Avec des scientifiques et des batteries de tests, son fondateur, l’explorateur Christian Clot, observe sur le terrain comment l’organisme de volontaires réagit aux conditions extrêmes.
D’ici quelques jours, dix hommes et dix femmes de 25 à 62 ans, sélectionnés parmi un millier de candidats, seront appelés à vivre une expérience ultime dans les milieux les plus extrêmes du globe. Ils partiront affronter le froid sec de Laponie pour 40 jours de traversée. Joaillier, ingénieur, psychologue, agent de sécurité… aucun n’est professionnel de la survie. Les scientifiques du département des Neurosciences Cognitives de l’École Normale Supérieure et de quinze autres organismes de recherche européens vont les suivre. Pour comprendre une chose : comment l’espèce humaine s’adaptera-t-elle au changement climatique et à l’environnement de demain ?
À la tête de ce projet baptisé Deep Climate, Christian Clot explore ainsi depuis deux décennies les lieux les plus inhospitaliers en étudiant les interactions entre l’homme et les milieux.