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Le Climat Libé Tour fait escale à Marseille

Par la rédaction, le 14 décembre 2023

Rendez-vous samedi 16 décembre à la Friche Belle de Mai, à Marseille, pour la sixième et dernière étape du «Climat Libé Tour» en 2023. Ce sera une journée d’échanges et de débats consacrée aux pollutions, enjeu majeur pour la santé et l’environnement. Des thèmes chers à Marcelle, partenaire de cet événement, qui en explore régulièrement arcanes et solutions possibles.

 

À travers une série de rendez-vous inédits, qui ont déjà réuni 15 000 personnes en 2023 dans toute la France, la rédaction de Libération explore les enjeux de la transition écologique. Objectif : informer, débattre et envisager des solutions au plus près des réalités et des enjeux. Après Bordeaux, Paris, Lyon, Dunkerque et Nantes, le Climat Libé Tour fait étape à Marseille. Au programme : les pollutions.

 

Le Climat Libé Tour fait escale à Marseille 1

Marseille, son soleil, ses pollutions…

Mer, terre ou air, la deuxième ville de France – et 6e port européen – en cumule les sources et en subit les multiples conséquences. Mais si Marseille ne renie pas sa réputation de ville brouillonne et bouillonnante, ses habitants eux plaisantent de moins en moins avec l’écologie. À raison, ils sont vent debout contre la pollution (automobile, portuaire, sonore…), les conteneurs à déchets qui débordent, ou des déplacements à vélo plus que risqués. De fait, la cité phocéenne truste souvent les podiums du pire : en tête des villes les plus polluées de France, les moins marchables, les moins cyclables, qui recyclent peu ou mal…

Cette image pourrait bientôt appartenir au passé, car le grand port méditerranéen a contre toute attente intégré le pool européen des « 100 villes neutres pour le climat d’ici 2030 ». Un coup de pouce qui conforte les ambitions et se traduit par de vastes chantiers destinés à réduire son empreinte écologique. Gage de bonne volonté, la mairie a annoncé une enveloppe à hauteur de dix millions d’euros visant à décarboner toute l’activité portuaire de la ville.

Marseille se trouve ainsi en première ligne dans la lutte contre ces fléaux. Et doit donc résoudre un certain nombre d’équations : comment éveiller les consciences sur les phénomènes de pollution ? Comment lutter contre ? Par quels moyens protéger nos écosystèmes et notre santé ? Peut-on réparer les dégâts ? Si oui, de quelle façon ? ♦

 

→ Rendez-vous, le 16 décembre, à la Friche la Belle de Mai pour aller plus loin ensemble. Entrée libre sur inscription dans la limite des places disponibles.

 

  • Le Climat Libé Tour, c’est un programme dense de conférences, débats, fresques, projections de documentaires et ateliers, à consulter ici. Pour info, voici juste les thèmes et horaires des tables rondes. L’une d’entre elles sera animée par une journaliste de la rédaction de Marcelle, Raphaëlle Duchemin.

 

10h30-12 heures : Plastique, comment stopper l’hémorragie ?

Selon l’Ifremer, les plastiques représentent 78% des déchets en mer et la Méditerranée ne fait pas office d’exception. Pour autant, les récentes négociations de Nairobi sur le futur traité international contre la prolifération des déchets plastiques n’ont pas enregistré d’avancées majeures. L’enjeu est pourtant de taille : le plastique est partout. Dans les mers et les océans, dans la neige et l’air au sommet des montagnes, dans nos maisons notre corps. Les perspectives sont alarmantes : la consommation mondiale de plastique devrait presque tripler d’ici 2060, estime l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), passant ainsi de 460 millions de tonnes en 2019 à 1231 millions de tonnes en 2060.

Comment réussir à endiguer ce phénomène, symbole de notre consumérisme à tout-va ? Débat avec Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur pour l’océan et les pôles (en visio depuis l’Antarctique), Richard Sempéré, directeur de recherche au CNRS et directeur de l’institut des Sciences de l’Océan Aix-Marseille Université, Christine Juste, adjointe au Maire de Marseille en charge de l’environnement, Alexandre Mounier de l’association 1 Déchet Par Jour. Témoignage vidéo de Cécile Gaspar, fondatrice et directrice des programmes de conservation de l’association polynésienne «Te Mana O Te Moana». Rencontre animée par Aurore Coulaud, journaliste Environnement à Libération.

 

♦ (re)lire notre article : Avec rigueur et humour, la méthode Celsius sensibilise sur le climat

 

12 heures-13 heures : Santé et environnement, comment protéger les plus vulnérables

De nombreux travaux font apparaître des liens entre risques environnementaux et certains groupes de populations. Les jeunes enfants, les femmes, les personnes âgées et les plus pauvres sont plus vulnérables aux effets de la pollution de l’air, de l’eau et des sols. Comment garantir à chaque habitant de la planète l’accès à un environnement propre, sain et durable ? Quelles solutions existent pour réduire les inégalités en matière de santé environnementale ?

Débat avec Camille Aumont Carnel, militante féministe, autrice, entrepreneuse, connue pour son compte Instagram «Je m’en bats le clito» [signature à la Librairie La Salle des Machines], Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille, Daniel Bley, anthropologue biologiste, directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique, et membre de l’Unité Mixte de Recherche ESPACE (CNRS /Université d’Aix-Marseille), Jean-Pierre Lapébie, vice-président de l’association Cap au Nord.

 

14 heures-15h30 : Halte là ! Comment sanctionner les délits à la nature et mieux protéger les espaces

En 2021, les services de Police et de Gendarmerie nationales ont enregistré 31 400 délits ou contraventions à l’environnement, un nombre en augmentation de 7% par rapport à 2016, relève le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. Dans le détail : «Un tiers relève d’actes visant les animaux, 25% d’actes liés à l’exploitation forestière ou minière illégale et 13% d’infractions à la réglementation sur la chasse et la pêche».

Débat avec Domitille Pelissier, responsable de la mission de police de l’environnement du Parc national des Calanques, Marine Calmet, avocate de formation, juriste spécialisée sur les droits de la nature et présidente de l’association Wild Legal [signature à la Librairie La Salle des Machines], Claudette Labonté du peuple autochtone parykweneh, présidente de la fédération Palikur de Guyane (en visio).

 

15h30-16h30 : Silence… et sauvons la nuit

À l’instar de l’exploitation forestière, des polluants, de l’agriculture intensive, du changement climatique ou de l’urbanisation, la lumière de nos lampadaires et de nos vitrines de magasins, le bruit de nos voitures et de nos villes, perturbent gravement nos écosystèmes mais aussi notre santé, tout en nous privant du spectacle de la Voie lactée et de la sensation d’apaisement que procure la seule écoute de la nature. Comment sortir notre vue des écrans, nos oreilles du brouhaha, du sentiment d’étouffement et des conduites addictives ?

Débat avec Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, professeure au Conservatoire National des Arts et Métiers, titulaire de la Chaire Humanités et Santé, Samuel Challéat, Géographe, Anne Legile, directrice du Parc national des Cévennes, Jérôme Sueur, chercheur éco-acoustique.

 

♦ Lire aussi : Arracher les plantes exotiques envahissantes pour sauver la biodiversité

 

16h30h-17h30 : Bientôt la fin du plaisir ?

Manger bio et local, s’habiller en friperie, est désormais devenu un acte militant, politique, dans un monde contaminé massivement par les pesticides, et possédé par le consumérisme à outrance. D’après l’Agence de la Transition Écologique (Ademe), 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde, leur production ayant doublé entre 2000 et 2014. Quant à la quantité de pesticides utilisés dans le monde, elle a bondi de 80% depuis 1990.

Débat. Avec Alexandre Mazzia, chef trois étoiles au Guide Michelin, Florent Pietravalle, chef engagé avec une Étoile Verte au Guide Michelin, Olivier Lepiller, sociologue spécialiste de l’alimentation et de la santé, Audrey Millet, historienne et autrice du Livre noir de la mode, Maroussia Rebecq, créatrice de Andrews Crew et François Briens, ingénieur-économiste, spécialiste de la décroissance. Témoignage de Monia Sbouaï, styliste et designer chez Frip’Insertion. Rencontre animée par Marie-Ève Lacasse, journaliste Modes de vie à Libération.

 

17h30-18h30 : «On y va en voiture ?»

Le transport (voiture en tête) est l’activité qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France, et plus d’un quart à l’échelle de l’Union européenne. Notre façon de bouger se métamorphose-t-elle assez vite ? Comment changer les mentalités et enrayer notre «culture de la voiture» ? Une mobilité durable et socialement acceptable est-elle possible ?

Débat avec Alma Dufour, députée LFI, Marc Mortureux, directeur général de la plateforme automobile PFA, Laurent Perron, chef de projet industrie automobile au Shift Project et membre des Shifters Aix-Marseille, Theodore Tallent, chercheur doctorant et enseignant en science politique à Sciences Po. Témoignage de Pierre Delareux, porte-parole du collectif marseillais MarsMob. Rencontre animée par la journaliste Raphaëlle Duchemin, de Marcelle Media.

 

Et aussi un Parlement Génération Transition :  de 9h30 à 16 heures, Espace Dunes.

Sur toute la journée, 80 jeunes entre 15 et 25 ans sont attendus pour dialoguer avec les journalistes de Libération, les membres d’Oxfam et des élus de la mairie de Marseille. Au programme, trois thèmes. «Écologie et inégalités : comment être tous protégés ?». «Transports : comment se déplacer sans polluer ?». Et «comment s’amuser sans abîmer la planète ?» Objectif : proposer des initiatives aux élus locaux et qui donnera lieu à un supplément de Libération en fin d’année. Le Parlement Génération Transition est organisé par Libération et Oxfam, avec la présence de La forêt des possibles.