La cohorte Marianne est un programme de recherche scientifique pour lequel sont recrutées 1700 familles réparties sur le territoire français. Son objectif est de mieux cerner l’origine des troubles du neurodéveloppement, qui touchent entre 10 et 15% des enfants, et d’apporter des réponses adaptées et personnalisées.
Mars 2021. Le dossier du programme de recherche scientifique sur les troubles du neurodéveloppement (TND) chez l’enfant est bouclé. La professeure Amaria Baghdadli (1), responsable du Centre d’excellence sur l’autisme et les TDN du CHU de Montpellier, et son équipe y ont travaillé d’arrache-pied. Il ne manque plus qu’à trouver un nom incarné. Une appellation distinctive avant qu’un jury d’experts internationaux ne l’examine et décide de son bien-fondé.
Derrière son écran d’ordinateur, le médecin rentre un tas de mots. Plusieurs acronymes sont proposés, dont un prénom qui s’impose d’office : Marianne. Ce sera celui que portera la cohorte du programme, lancé en avril dernier, qui satisfait aux principaux objectifs de la stratégie nationale autisme et TND de 2018-2022.
« Marianne renvoie à d’autres prénoms, ceux des petits sujets que nous allons suivre de leur naissance à leurs 6 ans », souligne la professeure. C’est aussi la figure symbolique de la République française. « Ça ne pouvait pas mieux tomber puisque ce projet est une commande de l’État qui souhaite disposer d’une base de données fiable et étendue pour répondre aux besoins de la recherche et de la population concernée ».