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La quête de sons inédits se poursuit

Par Agathe Perrier, le 17 novembre 2021

Journaliste

Photo d'illustration © Pixabay

[au fait !] Les chercheurs du Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique de Marseille continuent de créer de nouveaux instruments afin d’obtenir des sons jamais entendus jusqu’à maintenant. Chose rare, leur mission de recherche commune avec la fabrique d’instruments à vent Buffet Crampon a été prolongée, preuve de la qualité du travail engagé.

 

Vous connaissez la clarinette, mais sûrement pas la clarinette logique ou la clarinette pentatonique. Normal puisque ces deux instruments à vent n’ont jamais été commercialisés. Ils ont été créés à Marseille dans le cadre d’un projet commun entre le LMA (Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique) et l’entreprise Buffet Crampon. Son but : atteindre des sons inouïs, c’est-à-dire jamais entendus encore (notre reportage en cliquant ici).

Ce projet commun initié en 2017 aurait dû s’achever en 2021. Il a finalement été prolongé de quatre années supplémentaires suite à son approbation par les trois tutelles du laboratoire (Aix-Marseille Université, le CNRS et l’école Centrale Marseille). « C’est une reconnaissance de notre travail, de la qualité et du résultat de la recherche », explique Philippe Guillemain, directeur de recherche au CNRS et membre de l’équipe son du LMA. « Il y a une parfaite synergie entre le LMA et Buffet Crampon. C’est justement ce qui est attendu d’un laboratoire commun public-privé. Il n’y avait donc pas de raison de ne pas continuer ». Au contraire même puisque l’entreprise a souhaité embaucher l’un des ingénieurs du laboratoire. Ce dernier est désormais détaché à 100% au LMA pour créer de nouveaux instruments.

 

 

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Philippe Guillemain avec la clarinette pentatonique © Agathe Perrier

Une commercialisation fortement envisagée

En quatre ans, le laboratoire commun a fait naître une vingtaine de nouveaux instruments. Seuls deux sont réellement aboutis, mais aucun n’a été commercialisé car pas industrialisable. La commercialisation pourrait cependant être envisagée à l’avenir, notamment comme source de financement. Car, contrairement à sa première phase, le projet ne dispose plus d’une enveloppe financière de l’Agence nationale de recherche. Il y a donc fort à parier que les instruments passent des mains des chercheurs à celles des musiciens. Amateurs comme professionnels pourront ainsi enrichir leurs mélodies de sons nouveaux, pour le plus grand bonheur de tous. ♦