[bref] L’été est en pente douce et le cycle des Cinéthiques reprend ses quartiers au cinéma Les Variétés, à Marseille. Mardi 5 septembre est ainsi programmée une projection-débat du film « Être vivant et le savoir », réalisé en 2019 par Alain Cavalier.
Emmanuèle Bernheim et Alain Cavalier sont liés par trente ans d’amitié. Ils préparent un film d’après le livre autobiographique de la romancière, Tout s’est bien passé. Elle y raconte comment son père lui a demandé « d’en finir » à la suite d’un accident cardio-vasculaire. Alain Cavalier lui propose de tenir son propre rôle, et que lui soit son père.
Mais un matin d’hiver, Emmanuèle téléphone à Alain ; il faudra retarder le tournage jusqu’au printemps, elle est opérée d’urgence. Ce devait être une adaptation d’un récit d’Emmanuèle Bernheim. C’est devenu un film sur la maladie de l’auteure. Un nouveau portrait du cinéaste où se côtoient humanisme, mort et amitié.
Etre vivant et le savoir raconte, toujours à la première personne, comme Cavalier le fait maintenant depuis 25 ans, le quotidien d’un « filmeur ». Qui, ici, espère que sa scénariste, actrice et amie guérisse et puisse revenir vers lui, à leur film.
La projection sera suivie d’un débat avec la présence exceptionnelle de Didier Sicard, Professeur de médecine, Président du CCNE (Comité Consultatif National d’Ethique) de 1999 à 2008. Avec François Crémieux, Directeur Général des hôpitaux universitaires de Marseille et Marc Rosmini, Professeur en philosophie. Un échange animé par une journaliste de l’équipe Marcelle.
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Mardi 5 septembre à 20h au cinéma Les Variétés, à Marseille (1er). Tarif de la séance : 7 euros sur présentation de l’inscription effectuée en ligne.
Conférence La médecine du futur : entre utopie et bouleversement
Un peu plus tôt le même jour, le Pr Sicard donnera également une conférence à la bibliothèque de l’Alcazar. Il y abordera le thème de la médecine du futur.
« La médecine qui était une discipline relationnelle est devenue un service qui choisit ses cibles. Le transfert (sans retour possible) de la clinique sur la technologie, aboutit à faire du corps, un support d’images et de chiffres et non une incarnation. L’évaluation et l’économie étant devenues les piliers de sa fonction font disparaître le soin qui ne rentre pas dans les critères, car infiniment différent selon les personnes. Il existe donc un malentendu majeur entre les progrès de la médecine, ses réussites et le sentiment croissant du ressenti de l’abandon des malades par la médecine ».
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Mardi 5 septembre 2023 de 17h à 18h30, salle de conférence de la bibliothèque l’Alcazar. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
