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Pourquoi Marcelle s’augmente d’un média méditerranéen

Par Nathania Cahen, le 22 avril 2024

Journaliste

Ce lundi 22 avril, jour de la Terre, l’écosystème de Marcelle s’enrichit d’un nouveau média en ligne dédié au pourtour méditerranéen, 22-m. Parce que notre avenir est en grande partie commun, parce que de nombreuses problématiques sont partagées et que les solutions des uns pourraient devenir celles des autres… Parce que pour les 500 millions d’êtres humains habitant les 22 pays de cette région, une même catastrophe menace : que la Méditerranée finisse en mer morte d’ici 2050, comme le redoute le GIEC (1).

Pourquoi Marcelle s’augmente d’un média méditerranéen 522, autant que de pays qui s’échelonnent tout autour de cette vaste étendue d’eau, poumon économique et écologique dont le nom, d’origine latine, signifie une « mer au milieu des terres ». Le projet est de compter progressivement 22 journalistes correspondants – une dizaine sont déjà dans la boucle. Qui vont écrire dans leur langue – l’arabe classique pour l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Lybie, l’Egypte, la Palestine, le Liban, la Syrie et la Turquie.

Quant à ce drôle de M… Il évoque pour les Français les mots Méditerranée, mais aussi Marcelle. Il dessine par ailleurs un aqueduc, le premier ouvrage qui, dans le monde méditerranéen, a relié les cités antiques. Suggère également un pont. Entre deux rives. Entre l’information et le lecteur. Entre des générations, des peuples, des pays.

Et pour ce premier jour d’existence, vous pourrez lire une mise en perspective des enjeux stratégiques, politiques et environnementaux, issue d’un dialogue entre le philosophe suisse Dominique Bourg et le journaliste à la tête de Reporters d’Espoirs, Gilles Vanderpooten.

« Inspirez, Marcelle assure le relais »

Pourquoi Marcelle s’augmente d’un média méditerranéen 422-m est édité par Marcelle, média de solutions apparu à l’automne 2018. L’aboutissement de sept mois de réflexions, d’échanges et de croisement d’expertises (entre des journalistes, des chefs d’entreprise, des enseignants, des politiques …). Le temps de concevoir un vecteur pertinent et durable, pour relayer des actions et initiatives relevant du « mieux commun ». Regroupés au sein de l’association d’intérêt général « Marcelle et nous », 50 membres fondateurs avaient alors financé le lancement d’un type de presse encore peu connu à l’époque, car 100% dédié aux solutions. Un média relevant du slow journalisme, avec un unique article publié chaque jour.

Pour le projet 22-M, Marcelle s’est une nouvelle fois tourné vers sa communauté en ouvrant son capital : plus de 3000 actions nouvelles à 50 euros ont trouvé preneurs. Ce qui permet de financer ce projet sans fragiliser Marcelle.

Une même ligne éditoriale 

C’est l’ADN commun de Marcelle et 22-m : s’intéresser à des sujets ayant un impact sur l’individu, la société et l’environnement. Relayer les solutions imaginées et mises en œuvre par des entreprises, associations, labos, collectivités ou citoyens engagés et « faiseurs » (makers), quels qu’ils soient. Analyse les retours d’expérience sur des dispositifs éprouvés, inspirants, susceptibles d’être décryptés, critiqués, dupliqués.

Les articles sont écrits par des journalistes qui veulent se donner du temps, sortir de la mécanique infernale du hard news, mettre en avant des sujets qui leur tiennent à cœur et derrière lesquels il y a du sens, une utilité, un intérêt général.

L’IA abolit les frontières de la langue. Profitons-en !

22-m se présente donc comme une déclinaison méditerranéenne de la vision éditoriale de Marcelle. Un média numérique et multilingue. Numérique, nous savons faire. Multilingue… euh, beaucoup moins. C’est donc l’intelligence artificielle qui traduira les articles de 22-m. Mais pas en roue libre ! Ainsi, les journalistes postés dans les différents pays auront pour mission, outre l’écriture de leurs propres articles, de superviser la version des autres articles dans leur langue. Précaution indispensable pour éviter contresens et incongruités.

Autre choix éditorial : les artiles paraîtront de lundi à jeudi, pour respecter les jours ouvrables des différents pays.

Par ailleurs, une tribune scientifique donnera régulièrement la parole à celles et ceux qui cherchent. Cela complète les reportages de terrain et ouvre d’autres perspectives. Les tribunes vont reposer sur un partenariat avec Neede, qui aide les territoires méditerranéens et leurs populations dans leur transition écologique. Cette association française d’intérêt général est par ailleurs titulaire, avec Aix Marseille Université (AMU), de la chaire de l’Unesco « Éducation à la transition environnementale en Méditerranée ».

Pourquoi Marcelle s’augmente d’un média méditerranéen
Une image générée avec l’IA par Stéphan Muntaner ©Muntaner

En outre, cette tribune donnera lieu à un condensé compréhensible pour des jeunes de 10/12 ans (lien intergénérationnel, facile de compréhension par tous), produit par des spécialistes. L’IA est également utilisée ici, pour illustrer la tribune le jour de sa parution. L’image s’adresse à la génération en devenir, les enfants. C’est une œuvre signée de notre directeur artistique, Stephan Muntaner, qui génère une NFT (2).

Un écosystème vertueux

Un média s’adresse à des… lecteurs. Les lecteurs sont invités à s’abonner car l’information a un prix. Chacun paye son abonnement dans sa monnaie d’origine. Pour autant, un certain nombre d’articles sont en accès libre grâce aux parrainages et actions de mécénat.

Les thématiques traitées (économie, agriculture, mer, éducation, santé…) sont en effet parrainées par des structures mécènes qui adhèrent à l’esprit et à la démarche. Issues du public comme du privé, elles s’impliquent en favorisant la diffusion de 22-M, via la lecture libre d’articles et des abonnements offerts. Elles participent aussi aux manifestations qui ne manqueront pas d’être organisées. Car se rencontrer, c’est essentiel !

De fait, comme Marcelle, 22-m entend fédérer des communautés à travers des évènements locaux. Afin de mettre en lumière les initiatives publiées, voire primer les projets remarquables. L’occasion de rencontres, de mises en relations, de création de liens entre ceux qui agissent, réagissent et interagissent. ♦

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Une mer, mais plusieurs bassins ©DR

Bravo. Et merci à celles et ceux qui ont oeuvré au lancement de ce nouveau média singulier : Stéphan Muntaner, Mathieu Basili, Sylvain Martin, Sandrine Forgues, Olivier Martocq.

Nota bene

(1)- Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est un organisme intergouvernemental chargé d’évaluer l’ampleur, les causes et les conséquences du changement climatique en cours.

(2)- Le mécanisme des NFT permet de faire une signature numérique de la sorte, et donc de certifier qui possède bien l’exemplaire original d’une œuvre. Œuvre qui peut être revendue à tout moment car, comme avec les cryptomonnaies ou les actions, le trading de NFT repose sur un principe basique: acheter à bas prix et revendre quand celui-ci aura augmenté. Notez qu’il existe également des enchères dédiées aux NFT, ce qui s’avère être une excellente opportunité pour acheter des jetons rares à un prix abordable.

Attention cependant : quand vous achetez un NFT, vous achetez le jeton d’authentification, pas l’image. Dans le cas de 22-M, la version NFT se double d’un tirage numérique sous plexiglas (pour le premier acheteur) afin qu’il garde un souvenir. Ce NFT est vendu 70 ou 120 euros (avec l’œuvre d’art physique ) au profit d’actions développées par le média.