La publicité incite à consommer, parfois des produits très polluants. Faut-il limiter leur diffusion, en interdisant un certain nombre de campagnes ? Ou orienter les messages afin d’inciter à plus de sobriété ? À la Convention des Entreprises pour le Climat, les agences ont été invitées à « ouvrir leur capot ».
On les remarque dans le métro, par exemple. Ces affichages XXL, pour nous inciter à partir en week-end à Barcelone, ou ailleurs en Europe, à bord d’un low-coast, pour deux jours de folie. Et à prix cassé, évidemment. Quitter son train-train quotidien, partir au soleil et s’amuser entre amis… Belle promesse, mais… réclame démodée ? « Ce n’est pas une publicité responsable », observe Olivier Bailloux, responsable responsabilité sociale et environnementale (RSE) de l’agence Saatchi & Saatchi. La PME, appartenant au groupe Publicis, a fait partie, l’an dernier, de la Convention des Entreprises pour le Climat, une aventure ayant réuni des sociétés de taille et de secteurs différents (et qui a fait des émules à des niveaux régionaux).
Olivier Bailloux, de par son poste, a représenté sa société, invitée pendant plusieurs mois à « ouvrir son ‘capot’ », comme il dit. Avec cette intention de « revoir son modèle économique », de fond en comble. Car l’idée, pour les sociétés, à l’heure où la prise de conscience écologique des citoyens progresse à vitesse grand V, n’est plus de « faire ‘moins mal’ » ou de « pratiquer la RSE ‘à l’ancienne’ », dixit Olivier.
« Meilleur pour le monde »