La législation française est stricte en matière de funérailles : seules l’inhumation dans un cercueil et la crémation sont autorisées. Pourtant, Manon Moncoq, anthropologue du funéraire, voit plus loin : dans une société à la conscience écologique grandissante, les pratiques peuvent s’adapter aux évolutions des croyances et modes de vie. Ainsi, l’humusation, à savoir l’utilisation des corps pour régénérer la terre, gagne doucement du terrain.
« Notre conscience écologique a évolué et on se rend compte que presque toutes les activités humaines ont un impact sur l’environnement, introduit Manon Moncoq, anthropologue du funéraire. Même la mort. » L’impact environnemental des fournitures funéraires (comme les caveaux et cercueils) et des produits utilisés pour la conservation de corps pose question. Sujet de thèse de Manon Moncoq, les funérailles écologiques soulèvent de profonds questionnements sur le rapport au corps, à la mort et à l’environnement des Français. De fait, de nouvelles pratiques funéraires dites plus « vertes » apparaissent depuis une dizaine d’années.