Les carrières de Roussillon, dans le Luberon, ne servent plus depuis longtemps pour l’extraction de l’ocre. Elles sont en revanche parfaites comme champignonnières. Depuis 2021, Terra Mycota y cultive trois variétés de champignons bio, goûteux et supernutritifs. Sans rapport avec ceux de Chine, principal producteur.

Le Massif des Ocres, étendu sur 25 kilomètres entre Goult et Gignac (Vaucluse), est grandiose. Ses falaises fauves tranchent avec une coiffe végétale verdoyante et souvent un ciel bleu électrique. Il doit sa splendeur à l’érosion naturelle conjuguée à l’exploitation humaine. Dès le XVIIème siècle, les hommes ont en effet extrait l’ocre, en creusant à la pioche et à la lampe à carbure des kilomètres de galeries en voûtes d’ogive.
Ce pigment naturel était utilisé autrefois pour le crépi des maisons. Mais entrait aussi dans des compositions insoupçonnées, comme les croûtes de fromage ou le caoutchouc. La production a atteint son apogée en 1929 puis décliné, en raison notamment de l’apparition des colorants de synthèse. De nos jours, il ne reste plus qu’une carrière encore exploitée (voir bonus). Les autres ont été abandonnées.
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La partie souterraine du champignon – le système racinaire – s’appelle le mycélium. La partie émergente se nomme sporophore, c’est l’appareil reproductif.
L’environnement idéal