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Le Crédit Agricole Alpes Provence récompense les startups de la dépollution

Par la rédaction, le 23 janvier 2024

La startup BiomiTech a imaginé le système BioUrban pour purifier l'air ©Biomitech
Financé par INNOV’ECO (le fonds de dotation de la Caisse Régionale du Crédit Agricole Alpes Provence), l’appel à projets « L’innovation au service de la dépollution » a connu sa 5e édition. L’occasion d’apporter de la visibilité à quelques startups prometteuses.

Objectif ? Valoriser et soutenir les startups qui œuvrent au service des transitions du territoire et faire émerger des solutions de rupture, robustes et durables. Au terme de l’appel à projets, neuf des quinze startups candidates ont ainsi été sélectionnées. Concourant dans trois catégories, elles ont été retenues en vertu de divers critères : de l’innovation à l’ impact, en passant par la cohérence des projections financières et l’expérience des porteurs de projet.

À l’arrivée, le jury (dont Marcelle faisait partie) a sélectionné trois lauréats et un coup de cœur. Ils se sont partagé une dotation totale de 85 000 euros.

CAAP INNOV’ECO récompense l’innovation au service de la dépollution
Lors de la remise des prix CAAP INNOV’ECO ©DR

Dépollution de l’eau

Dans la catégorie dépollution de l’eau le lauréat est Bamboo for Life. Cette entreprise représentée par son CEO Bernard Benayoun transforme les eaux usées en matière première valorisable par phytoremédiation, grâce au bambou. Sans boues d’épuration ni rejet dans le milieu naturel. Plusieurs atouts à la clé : la production de biomasse de bambou (matière première renouvelable), la séquestration de CO2 et la lutte contre les îlots de chaleur par rafraîchissement bioclimatique.

Les deux autres finalistes étaient Green City Organisation (relire notre article) et V2O Marine (nous leur avons également déjà consacré un article).

Dépollution de l’air

Pour la catégorie dépollution de l’air, la startup BiomiTech (relire notre article) est arrivée en tête. Son Pdg Franck Schenaerts a expliqué le principe de cette micro-algue à haut cycle de photosynthèse qui répond à différents besoins de purification de l’air. La solution se décompose en deux modèles. BioUrban utilise des micro-algues pour capturer CO2 et particules fines dans les espaces publics, bâtiments ou infrastructures routières. Et HIB (High Impact Biofilter) qui décarbone et dépollue les émissions du secteur industriel en capturant polluants (SO², Nox, PM2.5 & 10…) et particules fines sur le lieu d’émission.

Les autres finalistes étaient Æternova et Mobility Metrix.

Dépollution des sols

Enfin, c’est LitterSnap qui a remporté le challenge pour la catégorie dépollution des sols. Son président, Luc Haumonté, a expliqué comment améliorer la propreté des espaces publics et privés grâce à une technologie unique de détection des anomalies (déchets abandonnés, salissures, désordres). Cette solution digitale pour l’environnement géolocalise les déchets par l’intelligence artificielle. Elle s’appuie sur les images de drones, de caméras de surveillance ou même de téléphones portables.

Les autres finalistes étaient Green Praxis et Alhomna Systems.

Par ailleurs, un prix coup de cœur (récompensé par 10 000 euros) a été remis à Green City Organisation. Isabelle Gerente a rappelé que Green City Organisation développe un système de captation des déchets avant qu’ils n’atteignent la mer. Un mécanisme reposant sur des filets et des collerettes d’accroche intelligentes.

Accompagner la mise à l’eau de projets ambitieux

Mécène de la création d’entreprises innovantes, la CAAP s’est dotée en 2014 d’un fonds de dotation, CAAP INNOV’ECO. Spécificité : aider le démarrage des projets ambitieux du territoire. Depuis, la banque consacre chaque année 1% de son résultat net à accompagner l’écosystème d’innovation local. Directement sous forme de prêts d’honneur aux porteurs de projets innovants. Ou sous forme de prix remis lors d’appels à projets. Mais encore indirectement, par le biais de subventions octroyées aux structures d’accompagnement dédiées à la création d’entreprises et à l’innovation.

Car l’objectif est bien de mettre à disposition des pépites du territoire un outil adapté. Surtout, de répondre à leurs besoins lors de la phase d’amorçage. ♦