[train #2] Comment changer efficacement les habitudes pour faire face aux défis environnementaux ? Comment détourner le réflexe avion, synonyme de rapidité, au profit du train, plus lent, mais davantage en phase avec les impératifs climatiques ? Pour Samuela Burzio, fondatrice de Once Upon A Train (OUAT), la réponse se trouve dans le récit. Cette association souhaite remettre le train au cœur de nos imaginaires de voyage. Et peut-être ainsi de nos pratiques.
La Bête humaine d’Émile Zola. Le crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie. La Gare Saint-Lazare sous les coups de pinceau de Monet… Le train a longtemps inspiré. Fasciné, même. Peut-être parce qu’il a changé notre rapport au monde et au temps, devenu minuté. Peut-être aussi parce qu’il constitue une métaphore de la vie, longuement filée dans la littérature. Parce qu’il est un lieu d’ouverture à l’autre autant que d’isolement. D’enfermement en même temps que de mouvement.
« Le train est le seul mode de transport où l’on a le choix de tout faire ou de ne rien faire », observe Samuela Burzio, passionnée de train qui a travaillé dans le ferroviaire avant de fonder OUAT. Le temps de penser, de lire, de travailler, de s’oublier, de rêver … « Le temps n’est pas haché comme c’est le cas lorsqu’on prend l’avion ». Et contrairement à ce dernier qui nous transporte en peu de temps d’un point A à un point B, le train permet de « voir le territoire que l’on traverse. De faire les escales que l’on souhaite. Ce qui compte, ce n’est pas tant le but que le chemin pour y parvenir ». Tout un symbole.
Il était un train…